La vie tumulteuse de Môo la vache

NP : "Rose"

--> Un n'importe quoi par Genciane

Ce n'importe quoi m'est venu en regardant une très jolie photo que je vais essayer de vous mettre.

"La rose vivait dans sa bulle de rêve depuis des années. Quelqu'un avait consrtuit la bulle spécialement pour elle, pour que l'usure du temps ne l'atteigne pas, et qu'elle garde sa beauté et sa fraîcheur des premiers jours. Ses pétales du rose le plus pur qui soit n'avaient pas jauni, et étaient toujours aussi beaux. Sa tige dont les épines n'avaient pas été enlevée semblaient défier les admirateurs de la rose, comme si elle proclamait : 'Je suis belle, certes, mais gardez-vous bien de m'enlever de ma prison de verre, résistez à la tentation de me prendre dans vos main et de me sentir, sans quoi mes épines tranchantes vous égratineront les doigts...'
La rose dans sa bulle était posée sur la plus modeste table en bois que l'on puisse imaginer, un bois grossier, vermoulu, sans une once d'élégance. Il n'y en avait pas besoin. La rose faisait tout. Elle illuminait la pièce de reflets d'or rose, parait cette chambre sans charme d'une majesté devant laquelle on ne pouvait que s'incliner.
Un jour, une magnifique jeune fille, d'une beauté exquise, aussi parfaite que celle de la rose, s'en vint dans la modeste demeure qui abritait la fleur.
Elle comtempla la plante sans rien dire, car il n'y avait pas de mots pour exprimer ce qu'elle ressentait.
'Elle est si belle, pensa-t-elle, son parfum doit être divin !' La vieille femme qui habitait la mansarde lui avait formellement interdit de toucher ne serait-ce que la bulle qui retenait la fleur prisonnière. 'Pourtant, se dit encore la jeune fille, c'est une offense à la beauté et aux sens que de ne pas sentir cette rose !'
Elle sentit qu'elle ne pouvait plus se contrôler, elle saisit la bulle de verre, et d'un geste mi-rageur, mi-désespéré, la projeta contre le mur.
Dans un fracas de verre brisé, la bulle éclata en mille morceaux illuminés. La rose gisait au milieu, intacte, resplendissante de beauté.
La jeune fille se jeta à genoux et ramassa délicatement la rose dans ses mains fines. Les battements de son coeur s'accélérèrent quand elle porta la fleur à son nez. Elle sentit les pétales de velours lui caresser la joue et inspira profondément... La rose ne sentait rien. Rien. Pas une odeur ne séchappait du coeur de cette perfection de la nature. La jeune fille regardait la fleur dans ses mains si blanches que la couleur de la rose en était plus foncée. Puis, d'un seul coup, la rose mourut. Ses pétales devinrent jaunes et se froissèrent, sa tige vert tendre se changea en une frêle brindille désséchée. La rose n'était plus."

:-I Je n'ai pas trouvé comment vous mettre la photo ^^

**GENCIANE**

Ecrit par genciane, le Mercredi 25 Août 2004, 19:34 dans la rubrique "La RNQ".

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